Une scientifique du groupe Tumor Stroma Interactions est co-auteure d’une étude sur un nouveau traitement de la leucémie

• Interactions Tumoral Stroma
• Département de recherche sur le cancer
• Cancer

Une étude récemment publiée dans le Journal of Hematology & Oncology, cosignée par le Dr Anne Largeot du groupe Tumor Stroma Interactions, a dévoilé des résultats prometteurs concernant le traitement de la leucémie myéloïde aiguë (LMA), un type de leucémie très agressif pour lequel le pronostic de survie est très faible. 

Dans certaines variantes de la LMA, une enzyme clé connue sous le nom de KAT6A est transloquée ou réarrangée, ce qui signifie qu’elle a fusionné avec une autre protéine. Ce processus crée une protéine anormale qui s’appuie sur les propriétés enzymatiques de la KAT6A pour alimenter les tumeurs. Malheureusement pour les patients, ces variantes ont des perspectives particulièrement sombres. Cependant, cette étude montre que ces LMA répondent positivement au WM-1119, une nouvelle petite molécule thérapeutique qui inhibe l’activité enzymatique de la KAT6A.

Pour d’autres sous-types de LMA dans lesquels KAT6A n’est pas transloqué, il a été démontré que l’enzyme est néanmoins nécessaire au maintien des cellules leucémiques. Cette étude suggère que l’inhibition de KAT6A avec WM-1119 n’est pas efficace dans ce cas. Les auteurs suggèrent qu’une méthode plus efficace serait d’utiliser des molécules qui dégradent complètement l’enzyme, offrant ainsi une stratégie thérapeutique plus complète. Cette approche présente un grand potentiel pour le développement de traitements plus efficaces pour les patients atteints de LMA dans différents sous-types génétiques.

Anne Largeot, scientifique au sein du groupe Tumor Stroma Interactions dirigé par les docteurs Jérôme Paggetti et Etienne Moussay, est co-première auteure de cette importante recherche. Elle a mené des parties importantes de l’étude pendant son stage postdoctoral à l’Institut de recherche sur le cancer de Manchester (CRUK) dans le groupe du professeur Georges Lacaud, et a continué après avoir rejoint le LIH. Ses contributions ont été essentielles pour faire avancer l’étude.

Dans l’ensemble, cette nouvelle recherche offre un nouvel espoir aux patients atteints de LMA agressive et laisse entrevoir de futures innovations thérapeutiques pour les cas plus complexes.

Félicitations au Dr Largeot pour cette publication intéressante !