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Communiqué de presse

Suivi des traumatismes : ce que les données révèlent sur les blessures au Luxembourg

Un nouveau rapport complet met en lumière les tendances en matière de blessures et les priorités de prévention

10 avril 2025 6minutes

La Direction de la santé et le Luxembourg Institute of Health (LIH) ont publié un rapport pluriannuel sur les tendances en matière de traumatismes et d’accidents au Luxembourg, basé sur les données des urgences hospitalières et les registres de mortalité.

Le nouveau « Rapport sur les Tendances des Traumatismes et Accidents au Luxembourg » offre une analyse approfondie des cas de traumatisme/accidents enregistrés dans les services d’urgence ainsi que des décès à la suite d’un traumatisme entre 2013 et 2020, dans le but d’améliorer les stratégies de prévention et de renforcer les mesures de sécurité publique.

Les traumatismes restent une priorité majeure de santé publique au Luxembourg.. En 2012, la Direction de la santé a introduit RETRACE, un système de surveillance complet implanté dans les quatre hôpitaux du pays disposant d’un service d’urgence. Ce système, inspiré de la base de données européenne sur les blessures (EU-IDB), recueille des informations détaillées sur les causes et les circonstances des traumatismes, permettant ainsi des comparaisons précises au niveau national et européen.

Le rapport révèle qu’un total de 526 381 cas de traumatismes ont été traités dans les services d’urgence luxembourgeois entre 2013 et 2020. La part des non-résidents sollicitant des soins d’urgence pour des traumatismes augmente de 10% à 15% sur la période, soulignant ainsi l’importance de la surveillance transfrontalière en matière de santé. De plus, les blessures traumatiques représentaient la quatrième cause de mortalité au Luxembourg entre 2013 et 2019. Cependant, en 2020, elles ont reculé à la sixième place, en raison de l’impact majeur de la pandémie de COVID-19.

Le rapport met en évidence les groupes les plus touchés par les traumatismes. Il montre que les enfants, les adolescents, les jeunes adultes et les personnes âgées sont de 1,4 à 1,8 fois plus à risque que les adultes de 25 à 69 ans. De plus, les huit domaines clés définis par l’EU-IDB pour guider les efforts de prévention ont été adoptés comme lignes directrices pour l’analyse et la présentation des résultats de ce rapport : les blessures auto-infligées, les violences, les accidents de la route, les accidents scolaires, les blessures sportives, les accidents de travail, les accidents domestiques et de loisirs, et les causes indéterminées. Les informations fournies par ce rapport pourraient contribuer aux efforts visant à adapter les stratégies aux différentes tranches d’âge, à réduire les traumatismes et à promouvoir la sécurité de chacun.

L’analyse souligne également les facteurs de risque spécifiques à l’âge, mettant en évidence le besoin d’initiatives de prévention adaptées. Par exemple, les blessures survenues lors d’accidents domestiques et de loisirs sont les plus fréquentes chez les très jeunes enfants (0-4 ans) et les seniors, tandis que les blessures sportives sont plus fréquentes chez les adolescents et les jeunes adultes.

Une observation particulièrement marquante est la baisse du nombre de consultations aux urgences pour traumatismes en 2020 dans toutes les tranches d’âge, à l’exception des seniors. Le nombre de cas de traumatismes chez les enfants a diminué de 8,8 %, tandis que les cas chez les adolescents et les jeunes adultes ont chuté de 28,3 %. En revanche, les incidents traumatiques chez les seniors ont augmenté de 4,4 %, ce qui reflète probablement les risques spécifiques auxquels les personnes âgées ont été confrontées durant la pandémie.

L’Unité de Registries & Epidemiological Studies (RES) du LIH a joué un rôle clé dans l’élaboration de ce rapport. En tant que gestionnaire opérationnel du projet mandaté par la Direction de la santé, le RES a supervisé l’ensemble du processus de gestion des données, depuis la collecte et l’encodage jusqu’à la validation et l’analyse approfondie. Il a également facilité la communication avec les hôpitaux et a été responsable de la rédaction des rapports et des fiches d’information. Ce rapport est le fruit d’une étroite collaboration entre la Direction de la santé, les partenaires hospitaliers et l’unité RES.

Marie Louyot, cheffe de projet en épidémiologie au sein de l’unité RES du LIH, résume :

Ce rapport offre un aperçu précieux de l’évolution constante des traumatismes au Luxembourg.
En comprenant ces tendances, nous pouvons mettre en place des interventions ciblées pour protéger les populations les plus à risque.

Le registre RETRACE et le système élargi de surveillance des traumatismes jouent un rôle essentiel dans l’identification des populations vulnérables et la promotion d’interventions de santé publique fondées sur des données probantes. La Direction de la santé  et le LIH continueront d’affiner la collecte et l’analyse des données pour renforcer les stratégies de prévention des traumatismes et accidents au Luxembourg.

Le rapport complet est disponible en ligne sur le site SanteSecu.lu.

A propos du Luxembourg Institute of Health (LIH)

Le Luxembourg Institute of Health (LIH) est un établissement public de recherche biomédicale focalisé sur la santé de précision et investi dans la mission de devenir une référence de premier plan en Europe pour la traduction de l’excellence scientifique en avantages significatifs pour les patients.

Le LIH place le patient au cœur de toutes ses activités, animé par une obligation collective envers la société d’utiliser les connaissances et les technologies issues de la recherche sur les données dérivées des patients pour avoir un impact direct sur la santé des personnes. Ses équipes dévouées de chercheurs multidisciplinaires visent l’excellence, en générant des connaissances pertinentes liées aux maladies immunitaires et au cancer.

L’institut considère les collaborations, les technologies de rupture et l’innovation des processus comme des opportunités uniques d’améliorer l’application des diagnostics et des thérapies dans le but à long terme de prévenir les maladies.

Press Contact

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    Head of Marketing and Communication

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  • Marie
    Louyot
    Project Leader in Epidemiology

    Registries & Epidemiological Studies Unit

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