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L’enquête luxembourgeoise sur l’hépatite C citée comme exemple de bonne pratique pour la surveillance des maladies infectieuses liées à la drogue

04 décembre 2024 3minutes

La collaboration entre le Luxembourg Institute of Health (LIH) et le ministère de la Santé est citée par l’UE comme un excellent exemple de réduction de l’infection par l’hépatite.


Dans le but de mettre fin à l’épidémie de VIH/SIDA et d’éliminer l’hépatite virale, la European Union Drugs Agency (EUDA) a publié un nouveau protocole sur les maladies infectieuses liées à la drogue (DRID) visant à surveiller les maladies infectieuses chez les personnes qui s’injectent de la drogue. Le protocole DRID présente plusieurs enquêtes européennes comme des meilleures pratiques qui serviront d’exemples concrets. L’une d’entre elles est l’étude HCV-UD, menée par le LIH et le Service national des maladies infectieuses du Centre Hospitalier de Luxembourg. La conception de l’étude HCV-UD et son questionnaire ont été inclus comme un bon exemple de la manière de surveiller l’hépatite au sein de cette population clé.

L’hépatite est la principale cause de cancer du foie. Le virus de l’hépatite C (VHC) peut provoquer une hépatite aiguë ou chronique, caractérisée par une inflammation du foie. En 2022, un million de personnes ont reçu un diagnostic d’hépatite C. Le VIH et l’hépatite virale touchent de manière disproportionnée les personnes qui s’injectent des drogues (PWID), et beaucoup d’entre elles ne sont pas conscientes de leur statut. Le diagnostic est la première étape vers l’accès à un traitement efficace, connu sous le nom d’antiviraux à action directe, qui guérit 95 % des personnes et empêche toute transmission ultérieure.

Pour éliminer l’hépatite virale en tant que menace pour la santé publique, il est essentiel de disposer d’indicateurs épidémiologiques essentiels recueillis auprès des personnes vivant avec le VIH/sida. En outre, il est essentiel d’identifier les lacunes pour lesquelles des efforts accrus sont nécessaires pour progresser. Le protocole DRID décrit les étapes clés et les considérations nécessaires pour décider de l’opportunité et de la manière de mettre en place une enquête pour le suivi de la DRID, des facteurs de risque associés et des interventions préventives chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA. Ce protocole a été élaboré par l’EUDA, l’Institut Robert Koch et un groupe de travail composé d’experts européens, dont le Dr Carole Seguin-Devaux, chef du groupe « Infection et immunothérapie » au LIH. Le protocole comprend plusieurs approches d’enquête appropriées et des exemples de meilleures pratiques des pays européens qui servent de guides pour la mise en place d’enquêtes DRID.

L’étude HCV-UD menée au Luxembourg a été réalisée dans quatre sites de réduction des risques, dont deux salles de consommation de drogues supervisées, avec 480 participants toxicomanes. L’étude est devenue depuis un programme de sensibilisation financé par le ministère de la Santé dans le cadre du programme national de lutte contre les hépatites. Le Service national des maladies infectieuses propose également des tests ARN-VHC (pour diagnostiquer les cas d’hépatite chronique) et des traitements directement dans les quatre sites de réduction des risques.

Le protocole complet peut être consulté sur le site web de l’EUDA.

Plus d’informations sur le site du gouvernement luxembourgeois.

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