Informer l'élaboration des politiques pour résoudre les problèmes de santé de demain   » Luxembourg Institute of Health
Accueil » Actualités » Informer l’élaboration des politiques pour résoudre les problèmes de santé de demain  

Actualités

Informer l’élaboration des politiques pour résoudre les problèmes de santé de demain

Des chercheurs du LIH sélectionnés pour échanger avec des députés luxembourgeois

08 mars 2024 5minutes

Le Dr Jacques Zimmer et la doctorante Anne-Marie Hanff, chercheurs au LIH, font partie des 17 chercheurs sélectionnés pour participer à la première phase de l’initiative « Pairing Scheme – Politics meets Research » le 8 mars 2024. Le programme, une collaboration entre le FNR et le service de recherche du Parlement luxembourgeois (« Cellule Scientifique »), vise à encourager des dialogues constructifs entre les principaux scientifiques luxembourgeois et les membres du Parlement luxembourgeois, afin d’aborder certains des enjeux sociétaux les plus urgents auxquels le pays est confronté.


L’édition 2024 du « Pairing Scheme » du FNR adoptera un nouveau format composé de trois phases distinctes dont la première, le « World Café », a eu lieu le 8 mars dans les locaux du Parlement luxembourgeois. Au cours de cette session, les députés et les chercheurs participants discuteront d’une sélection de six sujets d’intérêt national, allant de l’augmentation de la pauvreté, du marché du travail et de la crise du logement, à l’environnement, l’éducation, la migration et les soins de santé. Dans le cadre du World Café, le Dr Zimmer et Mme Hanff ont été sélectionnés pour participer au groupe thématique « les défis de la santé au Luxembourg », avec des chercheurs de l’Université du Luxembourg et du Laboratoire national de santé (LNS). Plus précisément, le Dr Zimmer, chercheur principal en immunologie translationnelle au département de l’infection et de l’immunité (DII) du LIH, se focalisera sur la résistance aux antibiotiques, qui est en train de devenir un problème de santé publique majeur, y compris au Luxembourg. En effet, les estimations indiquent que, d’ici 2050, autant de personnes mourront d’infections bactériennes que de cancers, si aucune action n’est entreprise pour contrebalancer ce problème. Le Dr Zimmer travaille donc, en collaboration avec le Dr Carole Devaux du DII, sur de nouvelles stratégies de lutte contre les bactéries résistantes à l’aide de nouvelles molécules antibactériennes qui agissent par l’activation du système immunitaire et non comme des antibiotiques conventionnels. Ces nouvelles molécules sont basées sur des fragments d’anticorps ciblant les cellules immunitaires NK et les activant pour tuer les bactéries.

Je suis honoré d’avoir été sélectionné pour participer à ce programme d’échange, qui offrira un cadre idéal aux chercheurs et aux décideurs politiques pour partager leurs points de vue et trouver des approches créatives et durables à ce problème mondial, en commençant ici au Luxembourg.

a déclaré le Dr Zimmer.

À cet égard, les mesures possibles pourraient inclure la gestion des antibiotiques ou le soutien financier à la recherche sur de nouveaux produits antibactériens, entre autres. « Bien entendu, une restriction potentielle de l’utilisation des antibiotiques nécessite le développement d’alternatives qui n’induisent pas de résistance aux antibiotiques. C’est précisément l’objet de notre recherche qui, en s’appuyant sur les mêmes mécanismes, permettra également de développer de nouveaux médicaments anticancéreux contre l’adénocarcinome pancréatique », ajoute-t-il.

En parallèle, Mme Hanff, infirmière diplômée et doctorante au sein de l’unité « Transveral Translational Medicine » du LIH, travaille sur la promotion de la mobilité autonome chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson au Luxembourg et dans la Grande Région, en combinant l’analyse statistique de l’étude luxembourgeoise sur la maladie de Parkinson et des entretiens qualitatifs. En effet, l’augmentation de la prévalence de la maladie de Parkinson, combinée à l’évolution du paysage démographique due au vieillissement de la population et à l’augmentation du besoin de soins qui en découle, représente un défi financier, sociétal et sanitaire considérable au Luxembourg et nécessite donc une exploration complète des questions qui y sont associées. Plus précisément, la recherche de Mme Hanff explore l’impact d’une variété de facteurs – tels que les zones de vie, la disponibilité des ressources, les différences liées au sexe et à l’âge, et la présence de membres de la famille, entre autres – sur les personnes vivant avec la maladie de Parkinson.

Ma recherche vise à informer les décideurs luxembourgeois, en proposant des recommandations fondées sur des données probantes pour l’élaboration et la mise en œuvre de mesures pratiques 

explique Mme Hanff

« Participer au World Café est une occasion unique d’engager des discussions significatives avec les décideurs politiques, en particulier sur des aspects clés tels que l’impact des lieux de résidence et la distinction entre les environnements urbains et ruraux, dans le but ultime de concevoir des stratégies d’intervention précoce qui favorisent l’indépendance des personnes atteintes de la maladie de Parkinson et préviennent leur institutionnalisation prématurée », elle ajoute.

À l’issue du World Café, un groupe de chercheurs sélectionnés sera retenu pour participer à la deuxième étape du Pairing Scheme (entre mars 2024 et fin 2024), consistant en la rédaction de mémoires de recherche qui seront ensuite présentés lors d’une conférence dédiée en 2025 dans le cadre de la troisième et dernière phase du programme.

Scientific Contact

Partagez sur

Actualités associées